Jean-François de Troy (1679-1752) et atelier. Danaé et la pluie d’or.
Artiste : Jean-François de Troy (1679-1752) et atelier
Epoque : 18ème siècle
Style : Louis XIV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 100 cm, 120 cm avec le cadre
Largeur : 80 cm, 100 cm avec le cadre
16800 €
Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Jean-François de Troy (1679-1752) et atelier. Danaé et la pluie d’or.
Toile de 100 cm par 80 cm
Cadre ancien de 120 cm par 102 cm
Ce somptueux tableau nous propose l’épisode de l’enfermement de Danaé par son père Acrisios, roi d’Argos, en haut d’une tour d’Airain après qu’un oracle lui ait prédit qu’il serait tué par son futur petit-fils. Zeus amoureux de la belle réussi tout de même à se rendre auprès d’elle par un subterfuge, il se transforme en pluie d’or pour pénétrer dans les lieux. De cette union naîtra un garçon, Persée.
Ce magnifique tableau, redécouvert depuis peu, , est attribué à Jean-François de troy avec la participation de son atelier notamment pour l'ange (Amour). On connait une autre oeuvre de l'artiste sur le même sujet (numéro ¨P45 du catalogue raisonné réalisé par Mr Christophe Leribault) qui est exactement de la même dimension mais qui très différente :
« Danaé, elle est étendue sur un lit recevant la pluie d’or ; une femme âgée est assise auprès d’elle. La scène se passe dans une alcôve garnie de grands rideaux de velours grenat. A droite, un brûle-parfum en bronze ; à gauche, une table en bois doré, à pied de béliers. Très bonne peinture, d’une tonalité chaude et brillante, d’une exécution ferme. – Paris 1751, collection Pierre Crozat vente juin numéro 97 »
Le tableau fait pendant avec une autre toile : Le jugement de Pâris
Notre tableau n’est pas une reprise mais une composition à part entière, il n’y a pas d’alcôve, pas de brûle-parfum ; il y a un ange (Amour), inexistant dans l’autre version, prêt à décocher une flèche. Cependant on retrouve la même table de bois doré recouverte d’une étoffe sur laquelle sont posés un coffret et un miroir.
L'artiste de l'atelier qui a peint l'Amour et dont on ignore le nom à ce jour, est très certainement celui qui a réalisé un tableau aujourd'hui au musée des beaux-arts d’Arras :
Danaé (MNR674) Collection du Louvre, Ecole française du XVIIIè siècle, depuis 1951 au musée des Beaux-Arts d’Arras (https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010054889)
Jean-François de Troy (1679-1752).
Jean-François de Troy (ou Jean-Baptiste-François de Troy, suivant les sources), né le 27 janvier 1679 à Paris et mort le 26 janvier 1752 à Rome, est un peintre et dessinateur de cartons de tapisseries français.
De son vivant, il est considéré comme l'un des plus importants peintres d'histoire de France. Il est également sollicité pour ses peintures décoratives, portraits et peintures de genre. Dans ce dernier registre, il est considéré comme l'inventeur des « tableaux de modes » qui tentent de donner un portrait authentique des mœurs, modes et passe-temps de son époque.
Jean-François de Troy est le fils du portraitiste François de Troy (1645-1730) qui l'encourage à faire un séjour en Italie de 1699 à 1706.
Il est reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 28 juillet 1708 et prête serment entre les mains de son père, alors directeur de l'Académie.
Entre 1724 et 1737, il travaille au palais de Versailles et au palais de Fontainebleau. Il crée des modèles de tapisseries pour la manufacture des Gobelins (Histoire d'Esther, Histoire de Jason). Il reçoit le premier prix du grand Concours de 1727 organisé par le duc d'Antin, directeur des Bâtiments, conjointement avec François Lemoyne, pour son tableau Le Repos de Diane (musée des beaux-arts de Nancy).
Il s'est marié en 1732 avec Marie-Anne le Trouyt-Deslandes, âgée de 23 ans, fille de François le Trouyt-Deslandes, qui lui a apporté une dot considérable. Sept enfants naissent de ce mariage, malheureusement tous morts avant lui. Pour placer ses fonds, il achète une charge de secrétaire du Roi.
En 1738, Jean-François de Troy est nommé directeur de l'Académie de France à Rome où il arrive le 3 août. Il est nommé par le roi Louis XV chevalier de l'ordre de Saint-Michel.
Il est élu prince, c'est-à-dire directeur, de l'Accademia di San Luca en 1743.
Il meurt à Rome le 26 janvier 1752.