Philippe Mercier (1689-1760), école d’Antoine Watteau. Badinages au bosquet de Bacchus.
Artiste : Philippe Mercier (1689-1760) attribué.
Epoque : 18ème siècle
Style : Louis XV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 81 cm, 97 cm avec le cadre
Largeur : 54 cm, 70 cm avec le cadre
Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Philippe Mercier (1689-1760), école d’Antoine Watteau. Badinages au bosquet de Bacchus.
Toile rentoilée de 81 cm par 54 cm
Cadre de 97 cm par 70 cm
Notre tableau est attribué à Philippe Mercier qui sans être un élève d’Antoine Watteau (il n’en a pas vraiment eus) a peint de nombreux tableaux dans le style de Watteau (ils sont d’ailleurs de nombreux peintres à l’avoir fait dont Nicolas Lancret, Jean -Baptiste Pater, Pierre Antoine Quillard, Michel Barthélémy Ollivier, Bonaventure de Bar…)
A côté de ses tableaux selon Watteau, il a également peint des scènes plus dans le goût de la peinture anglaise notamment dans la façon de peindre les visages.
Philippe Mercier (1689-1760)
C'est à peine si l'on peut considérer Philippe Mercier comme un peintre français. Né à Berlin dans une famille de huguenots français, il s'y forme auprès d'Antoine Pesne, lequel, Français de naissance, a lui-même fait presque toute sa carrière en Allemagne.
Il fait un voyage en Italie, passe probablement par la France et se fixe à Londres v. 1716 et y passera le restant de son existence. On assure qu'il aurait rencontré Watteau au cours du séjour que fit ce dernier dans la capitale anglaise, autour de 1720. En tout cas, l'influence de Watteau fut décisive pour Mercier ; il s'en fit le continuateur, sans en avoir été à proprement parler l'élève, et certaines œuvres de Mercier ont pu passer pour des Watteau : témoin L'Escamoteur du Louvre, qui provient de la collection La Caze, où il portait une attribution à Watteau. En fait, que ce soit dans ses portraits ou dans ses scènes de genre, Mercier accentue le caractère de marionnettes des personnages de Watteau et son art n'est pas sans parenté avec celui de Pietro Longhi, sinon même de Hogarth par son côté un tant soit peu caricatural. Mercier est mal représenté dans les musées français ; c'est à Londres qu'il faut aller l'étudier, à la National Gallery et à la National Portrait Gallery.
Ses premières " conversation pieces ", ou portraits de groupe, tant appréciées par les amateurs britanniques, datent de 1725-26. Il connait alors un succès rapide et devient en 1729 " Principal Painter to the Prince of Wales ", Frederick, l'un des propagateurs du rococo en Angleterre. Il travaille alors pour la famille royale (le Prince de Galles et ses sœurs, 1733, Londres, N. P. G.) mais perd la faveur de la Cour en 1736.
Il s'établit alors à York (1739-1751) et subsiste sans difficulté grâce à ses portraits (la Famille Burton ou Scène d'intérieur à l'Écureuil, Paris, Louvre) et à ses scènes galantes, champêtres ou familières (les Cinq Sens, États-Unis, coll. Mellon ; la Séance de musique, Londres, Tate Gal. ; la Couseuse, id. ; le Jeune Dégustateur, Paris, Louvre). Ses œuvres montrent une influence directe de Watteau (l'Escamoteur, Paris, Louvre). Mais elles conservent un caractère tout britannique. Après un court séjour au Portugal (1752), Mercier revient habiter Londres. Il est représentatif des nombreux contacts artistiques franco-anglais dans la première moitié du XVIIIe siècle.