Alexis Simon Belle (Paris ; 1674-1734) Portrait de Louise Hippolyte Grimaldi, princesse de Monaco vers 1715.

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Artiste : Alexis Simon Belle (Paris ; 1674-1734)
Epoque : 18ème siècle
Style : Louis XIV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 97 cm, 113 cm avec le cadre
Largeur : 74cm, 91 cm avec le cadre

Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Alexis Simon Belle (Paris ; 1674-1734) Portrait de Louise Hippolyte Grimaldi, princesse de Monaco vers 1715. Toile rentoilée de 97 cm par 74.5 cm Cadre ancien de 113 cm par 91 cm Ce somptueux tableau attribué à Alexis Simon Belle nous propose le portrait présumé de Louise Hippolyte Grimaldi, Princesse de Monaco et Duchesse de Valentinois avec son page autour d’une fontaine vers 1715. Le Louvre possède un portrait de la princesse également accompagnée d’un page, exécuté par un autre artiste (diverses attributions), vers 1715 également. (https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010238274) On retrouve dans notre œuvre une double influence artistique, celle de Mignard et celle de François de Troy comme dans de nombreux tableaux d’Alexis Simon Belle mais également sa touche s’agissant du rendu des étoffes et de l’utilisation de ce type de bleu, superbe. Louise Hippolyte Grimaldi (1674-1724) Princesse de Monaco, elle est la seule souveraine, à ce jour, de l’Histoire de la principauté. En ce début du XVIIIè siècle, Monaco se trouve sans descendance masculine. Dans l’Histoire de la principauté, cette situation s’est déjà produite au milieu du XVè siècle avec Jean Ier Grimaldi qui n’a qu’une fille. Il décide donc de modifier les règles successorales, à savoir à partir de 1454 il sera possible d’avoir une princesse à la tête de la principauté. Cependant une condition est posée, il faut qu’elle ait épousé un Grimaldi. Or en ce début du XVIIIè siècle, il n’y a pas de Grimaldi « disponible » pour ce mariage. Les choses se compliquent mais il reste une possibilité. Un jeune homme de bonne famille qu’on aura accepté peut accepter de renoncer à ses titres pour devenir un Grimaldi. Les choses sont quand même bien faites… Bien entendu ce jeune homme devra y trouver un intérêt pour accepter de rompre ainsi avec l’histoire séculaire des siens. Il s’avère qu’à ce moment de l’histoire, la famille Matignon, famille normande d’origine bretonne, butte en quelque sorte à la dernière marche du podium aristocratique et ne parvient pas à devenir ducs et pairs de France. Les Grimaldi le sont depuis le traité de Péronne, Louis XIII ayant concédé le duché de Valentinois à Honoré II et à ses descendants. Tout le monde y trouve son intérêt, le contrat de mariage est prêt, il doit être signé par Louis XIV, protecteur de la principauté. Or nous sommes en 1715, le roi est très malade, il meure le 1er septembre avant d’avoir pu le signer ! Décidément une affaire bien compliquée ! Qu’à cela ne tienne la Cour se réunit en urgence le 5 septembre et signe le contrat, Jacques de Matignon devient Jacques Ier Sa nouvelle épouse lui fait très vite comprendre qui est la souveraine, elle fait son entée seule à Monaco. Malheureusement pour la princesse, elle succombe en 1724, emportée par la variole qui fait des ravages dans la principauté en cette année-là.   Alexis Simon Belle (Paris ; 1674-1734) Il est l’élève de François de Troy et se consacre au portrait. Employé par la petite cour du prétendant Jacques Stuart à Saint-Germain-en-Laye, il est reçu à l'Académie en 1703 (portrait de François de Troy, Versailles). Il exécute les portraits de nombreux grands personnages des cours de France et de Pologne (Marie Leszczinska et son fils, Versailles ; Mlle de Béthisy et son frère, id.). Il peint dans un style qui rappelle encore celui de Mignard (ce qui est encore le cas de notre portrait). Cependant, le style de Belle suit surtout celui de ses maîtres : François de Troy, Hyacinthe Rigaud, et Nicolas de Largillierre. Quant à lui, il fut le maître de Jacques-André-Joseph-Camelot Aved (1702-1766). Lors de sa mort en 1734, Belle est cité comme « peintre du roi dans son Académie royale de peinture et de sculpture, conseiller du roi, contrôleur général des rentes du clergé, contrôleur de la volaille à l'hôtel de ville de Paris », démontrant ainsi certaines relations avec le pouvoir. Le fils de Belle, Louis-Clément est devenu un peintre d'histoire. Quand il est mort en 1806, il est cité comme « recteur de l'école spéciale de peinture, de sculpture, d'architecture et gravure, et le professeur de dessin à la Manufacture impériale des Gobelins