Pierre Mignard (1612; 1695) entourage, Louis XIV En Empereur Romain vers 1700

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Artiste : Pierre Mignard (1612-1695) entourage
Epoque : 17ème siècle
Style : Louis XIV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 42 cm, 54 cm avec le cadre
Largeur : 33 cm, 54 cm avec le cadre

4800 

Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Pierre Mignard (1612; 1695) entourage, Louis XIV En Empereur Romain vers 1700 Toile d'origine de 42 cm par 33 cm Cadre d'époque de 54 cm par 45 cm Ce beau petit tableau reprend partiellement une oeuvre de Pierre Mignard qu'on peut admirer à Versailles. La toile porte au dos une signature non encore déchiffrée. Très beau cadre d'époque. La toile et le châssis sont également d'origine. Pierre Mignard (1612-1695) Après un apprentissage auprès de Jean Boucher à Bourges, il étudie les grands décors de Fontainebleau, comme son frère Nicolas. Protégé par le maréchal de Vitry, il entre à Paris dans l'atelier de Simon Vouet, où il se lie d'amitié avec le peintre et écrivain Dufresnoy ; il retrouve celui-ci en Italie, où il se rend en 1635 et où il passera plus de vingt ans.

De retour en France en 1657, il suscite l'admiration par ses portraits de femmes, souvent flatteurs (Duchesse de Portsmouth, 1682, Londres, N.P.G.), par différents plafonds, tous disparus, pour des hôtels parisiens et par sa grande composition à fresque dans la coupole de l'église du Val-de-Grâce (1663). Le coloris en est un peu gris (à la suite, nous disent les sources, de l'emploi d'une chaux mal éteinte dans le mortier), mais l'ordonnance claire et rigoureuse de ce ciel peuplé de quelque 200 figures, la seule grande coupole peinte au xviie s. qui subsiste en France, reste saisissante. Mignard se pose alors en rival de Le Brun et prend la tête de l'Académie de Saint-Luc, en lutte avec l'Académie royale.

Longtemps écarté des chantiers royaux, il peut enfin exécuter de grandes décorations, d'abord pour le duc d'Orléans à Saint-Cloud (1677-1680, détruites mais en partie gravées par J.-B. de Poilly; cet ensemble était complété par une Pietà, peinte pour la chapelle du château en 1682, aujoud'hui à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Gennevilliers), pour le Grand Condé (Andromède, 1679, Louvre), puis pour Monseigneur à Versailles (1683-84), enfin pour Louis XIV lui-même : en 1685, il peint les plafonds de la Petite Galerie (gravés par G. Audran) et les salons qui l'accompagnent. Tous ces plafonds sont malheureusement détruits ; or, ils formaient la part que le peintre lui-même jugeait la plus importante de son œuvre.

Appuyé par Louvois, Mignard supplante progressivement Le Brun, avec qui il mène une lutte ouverte. Mignard, presque octogénaire, lui succède dans ses charges et dignités et déploie une incroyable activité. Il multiplie les projets pour la décoration de l'église des Invalides (dessins au Louvre), entreprend des plafonds pour le petit appartement du roi à Versailles (fragments aux musées de Grenoble, de Lille, de Toulouse, de Dinan, au château de Fontainebleau) et peint une série de tableaux religieux au coloris rare et subtil.

Il meurt en mettant la dernière main à son Autoportrait en saint Luc (musée de Troyes).

Paradoxalement, la plupart de ses œuvres qui ont échappé à l'oubli (y compris la presque totalité des quelque 300 dessins que conserve le Louvre) datent des dernières années de sa longue vie.