Nicolas de Largillière (1656-1746) atelier. Portrait présumé d’Antoine Portail, 1er président de la chambre de Paris

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Artiste : Nicolas de Largillière (1656-1746) et atelier.
Epoque : 18ème siècle
Style : Louis XV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 85 cm, 99 cm avec le cadre
Largeur : 61 cm, 82 cm avec le cadre

8800 

Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Nicolas de Largillière (1656-1746) et atelier. Portrait présumé d’Antoine Portail, 1er président de la chambre de Paris de 1724 à 1736  Toile rentoilée de 85 cm par 61 cm Superbe cadre d’origine de 99 cm par 82 cm Antoine Portail (1674, 1736) On ne connaissait qu’un seul portrait de Portal, copie (de faible qualité) d’un tableau de maître (anonyme, peut-être notre tableau) Antoine Portail fut l'élève de Charles Rollin. Il fut successivement conseiller, avocat général et président à mortier, avant de devenir Premier président du Parlement de Paris en 17241. La même année, il est élu membre de l'Académie française. « Son éloquence naturelle et son amour pour les lettres, note laconiquement d'Alembert, furent ses titres d'académicien. » Il avait rendu de grands services à Louis XIV et, sous la Régence, il avait été nommé, avec Guillaume de Lamoignon de Blanc mesnil, président de la Chambre de justice, créée en 1716 pour examiner tous les comptes de finances depuis 1698 et punir les malversations. Plus tard, il fut l'un des commissaires chargés de travailler avec le régent à résoudre les difficultés que la banque de Law avait fait naître. Nicolas de Largillière (1656-1746) Né à Paris d'un père chapelier, Largillière passe sa jeunesse à Anvers, où il est élève d'Antoine Goubau et où il est reçu maître à la gilde en 1672. Peu après, il se rend en Angleterre, où il est protégé par Peter Lely qui l'emploie dans son atelier. Cette double formation de peintre de genre et de portraitiste se retrouvera dans toute sa carrière. Mal vu comme catholique, Largillière revient à Paris en 1682, où il est protégé par une solide colonie flamande, groupée autour de Van der Meulen. En 1686, il est reçu à l'Académie avec un grand Portrait de Le Brun (Louvre) où éclatent déjà ses principales qualités : capable d'orchestrer de manière flatteuse et solennelle un portrait dans lequel il a enfermé en raccourcis symboliques toute la carrière de son modèle, il retient en même temps l'attention par une exécution brillante et la vigueur de l'analyse psychologique. L'essentiel de sa carrière est consacré au portrait, mais il fut aussi chargé de commémorer divers événements de la vie de Paris. Il sut alors rajeunir la tradition des portraits de groupe hollandais (Corps de ville délibérant... en 1687, perdu ; esquisses au Louvre et à l'Ermitage) ou associer les échevins parisiens à une apparition céleste (Ex-voto à sainte Geneviève,1696, Paris, église Saint-Étienne-du-Mont). Il exécuta également de rares peintures d'histoire (Moïse sauvé des eaux, 1728, Louvre), quelques paysages (Louvre) et des natures mortes, largement traitées dans une harmonie colorée très simple, probablement assez tôt dans sa carrière (Paris, Petit Palais ; musées d'Amiens, de Dunkerque et de Grenoble). Portraitiste, il est l'auteur d'une œuvre immense répartie sur une soixantaine d'années, sans qu'il soit facile d'en distinguer l'évolution. Sa clientèle, un peu moins aristocratique que celle de son ami Rigaud, se recrute surtout chez les parlementaires, les financiers et autres grands bourgeois.