Simon de Châlons (1500-1561) attribué. Saint Jérôme vers 1520-1530
Artiste : Simon de Châlons (1500-1561) attribué.
Epoque : 16ème siècle
Style : Haute époque
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur panneau
Longueur : 40 cm, 61 cm avec le cadre
Largeur : 33 cm, 52 cm avec le cadre
8200 €
Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Simon de Châlons (1500-1561) attribué. Saint Jérôme vers 1520-1530
Panneau fin contrecollé sur panneau de 39.5 cm par 33 cm
Cadre ancien de 61 cm par 52 cm
Ce très intéressant tableau, considéré auparavant comme une école vénitienne du XV è siècle est en fait attribuable à un peintre français qui certes s’est beaucoup inspiré de la peinture italienne, Simon de Châlons (1500-1561). Hormis des critères généraux ce sont surtout des points précis qui suggèrent et appuient cette attribution, car retrouvés dans d’autres œuvres du peintre. C’est notamment le cas du magnifique rendu des tissus de la tunique de saint Jérôme, des paysages avec la façon de rendre les végétaux et les bâtiments et enfin, de manière assez surprenante de ce visage de Saint Jérôme qui est repris dans un autre tableau pour la représentation d’un autre personnage.
L’artiste s’est inspiré tout à fait librement deux autres représentations de Saint Jérôme où on voit saint Jérôme sur la droite regardant vers la gauche le Christ sur la croix, un Christ représenté en chair et en os (et pas une simple croix ou un crucifix sculpté comme souvent), l’une de Pietro Perugino (1445-1523) et l’autre de Giovanni Battista Cima (1459-1517).
La qualité de l’œuvre passe également par le soin apporté au support choisi. Nous avons ici une huile sur un panneau fin (3 à 4 mm) qui est contrecollé sur un panneau de tilleul (ou de fruitier). Nous n’oublions pas bien entendu ce beau cadre ancien.
Simon de Châlons (1500-1561)
Simon de Mailhy ou Mailly, dit Simon de Châlons, ou Simon Châlons, est natif de Châlons-en-Champagne.
De formation artistique champenoise, mais très influencé par l'art italien et en particulier de Raphaël grâce à la diffusion d'estampes, il fit la synthèse de ces deux peintures dans ses œuvres. Sa mise en avant de la manière italienne va influencer durablement toutes les branches de l'art avignonnais. Il n'est pas documenté avant son arrivée à Avignon, probablement au début des années 1530. Là, il collabore avec le peintre Henri Guigues en 1532, avant de reprendre son atelier à sa mort et d'épouser sa veuve en 1533. Il est extrêmement bien documenté dans les archives notariales et nous savons qu'il est au service de nombreux commanditaires prestigieux sur une trentaine d'années, jusqu'à sa mort en 1561 (son testament est retrouvé par l'abbé Requin en 1891).
C’est bien sûr Avignon qui conserve le plus de tableaux (sur bois, mais parfois aussi sur toile) de Simon de Châlons, même s’il y en existe au Louvre, à Besançon ou plus curieusement à la Galerie Borghèse de Rome. L’homme n’a du reste jamais été oublié par historiographie locale. Ses productions se sont ainsi vues citées avant 1789 et au XIXe. En homme de son temps, Simon a beaucoup cherché son inspiration dans les gravures qui circulaient d’un pays à l’autre. Il s’inspirait de Raphaël, de Lucas de Leyde afin de créer de nouvelles compositions. Il s’agissait aussi de montrer aux commanditaires qu’on était au goût du jour, toujours plus italianisé.
Saint Jérôme et le Lion
La légende dorée raconte l’histoire de la rencontre du saint et du lion. Se promenant dans le désert saint Jérôme se retrouve en face d’un lion qui, au lieu de l’attaquer, se lèche la patte d’un air malheureux.
Saint Jérôme, plein de pitié, retire l’épine qui le blessait. Accompagné du lion reconnaissant, il rejoint son monastère où le fauve jette d’abord l’effroi et la crainte. Mais devant sa douceur et son affection pour le saint, les moines se prennent d’amitié pour le lion et le chargent de garder l’âne du monastère. Mais un jour, le lion revient seul car des bédouins avaient enlevé l’âne. Accusé de l’avoir mangé, le lion subit avec patience et humilité la pénitence qui lui fut infligée, puis disparut. Il retrouva les voleurs, les mit en fuite puis ramena l’âne au monastère mais, épuisé par ses recherches, il expira aux pieds de saint Jérôme.