Arnould De Vuez (1644; 1720) Alexandre le Grand Tranchant Le nœud gordien, vers 1700/1720

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Artiste : Arnould de Vuez (1644; 1720)
Epoque : 17ème siècle
Style : Louis XIV
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur toile
Longueur : 102 cm, 122 cm avec le cadre
Largeur : 77 cm, 97 cm avec le cadre

12800 

Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Arnould de Vuez (1644; 1720) Alexandre le grand tranchant le nœud gordien, œuvre réalisée entre 1700/1720 Huile sur toile de 102 cm par 77 cm Cadre ancien (manques) de l22 cm par 97 cm Je remercie François Marandet pour son attribution Notre tableau réunit l’ensemble des caractères stylistiques du peintre Arnould de Vuez (1644-1720) dont la production vient de faire l’objet d’une rétrospective au Musée de l'Hôtel Sandelin, à Saint-Omer (voir F. Marandet, Arnould de Vuez, un peintre en Flandre française, cat. exp. Saint-Omer, 2020). D’abord formé à Saint-Omer, sa ville natale, Arnould de Vuez se rendit ensuite à Paris où il fut élève de Claude François dit Frère Luc. Au cours des années 1670, il séjourna en Italie, tout particulièrement à Rome, où il copia abondamment l’œuvre de Raphaël. De retour à Paris, il fut reçu comme peintre d’histoire à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1681 (Allégorie de l’union de la France et de la Bavière ; Louvre). Le tournant de sa carrière advint en 1693, lorsqu’il résolut de s’implanter à Lille. S’il devait alors massivement travailler pour les paroisses et abbayes de cette ville, ces commandes religieuses s’étendirent rapidement à ce qu’on appelait alors la « Flandre française », c’est-à-dire Douai, Saint-Omer, Cambrai ou encore Bailleul. L’activité d’Arnould de Vuez dans le domaine profane semble avoir été plus réduite, même s’il fut l’auteur de quelques tableaux allégoriques comme de portraits des comtes de Flandres pour l’ancien Palais Rihour de Lille. Quant aux sujets d’histoire antique, ils semblent avoir été extrêmement rares. Or, le tableau que nous présentons a ceci d’original qu’il illustre un trait de la vie d’Alexandre le Grand conté notamment par Plutarque. La scène se situe après la déroute les Perses suite au passage du Granique. Parvenu dans la ville de Gordyum, il découvre un char dont la particularité est son joug relié, la tradition locale voulant que l’univers serait promis à celui qui parviendrait à délier ce nœud inextricable. En tranchant le nœud avec son épée, Alexandre annonçait sa résolution de conquérir l’Asie (Plutarque, Vie d’Alexandre, XXIV). Par une sorte de coïncidence, cet épisode de la vie de l’empereur est très précisément ce qui avait été donné à illustrer, en 1677, lors du concours de l’Académie de Saint-Luc à Rome auquel l’artiste participa. Toute hypothèse d’une correspondance avec l’œuvre réalisée dans les circonstances du concours est exclue, puisque l’illustration du sujet d’Alexandre coupant le nœud gordien devait prendre la forme d’un dessin et non d’un tableau (autrefois à l’Academia di San Luca, Rome ; disparu au cours de ces dernières années). En outre, le style ténébriste de l’œuvre trahit clairement la période tardive de l’artiste et plus précisément le cycle décoratif de la salle du conclave du Palais Rihour de Lille, entrepris à partir de 1711 ; les toiles sont aujourd’hui perdues mais les esquisses correspondantes, conservées au Musée de L’Hospice Comtesse, permettent d’en reconstituer l’apparence.