Sebastian Stoskopff (1597 ; 1657) attribué.  Nautile nacré et pêches sur un entablement vers 1640.

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Artiste : Sebastian Stoskopff (1597 ; 1657) attribué
Epoque : 17ème siècle
Style : Louis XIII
Etat : Très bon état
Matière : Huile sur panneau
Longueur : 35 cm, 70 cm avec le cadre
Largeur : 30 cm, 64 cm avec le cadre

Galerie PhC, Philippe Caudroit
Museumarte sas
31 rue Andre Beury
10000 Troyes
0662098900
Sebastian Stoskopff (1597 ; 1657) attribué.  Nautile nacré et pêches sur un entablement vers 1640. Panneau de 35 cm sur 30 cm Superbe cadre d’époque de 70 cm par 64 cm Avec cette magnifique composition l’artiste nous propose un entablement partiellement recouvert d’une nappe de velours vert, bordée d’une riche frange de fils de soie et d’or sur laquelle on a posé un Nautile nacré et deux pêches, le tout sur un fond très sombre. Nos recherches nous mènent à une autre version de notre tableau que Sebastian Stoskopff a réalisée en 1643 et qui est exposée au musée de L’œuvre de Notre Dame à Strasbourg. La nappe y est de couleur bleu, sa frange présente une intéressante et légère modification au niveau de son galon. Sur notre tableau, On observe de petits chevrons au lieu de petits traits (quasi des points). Un chevron à la place d’un point signifie que dans notre version et au niveau de ce galon, le fil de chaine est beaucoup plus épais que le fil de trame. (Ce qui oblige ce dernier à ressortir plus longuement au-dessus du fil de chaine et donc d’apparaitre sous la forme d’un chevron au lieu d’un petit trait). La principale différence réside, bien entendu, dans le remplacement du corail rouge par deux pêches. L’œuvre de Stasbourg (photo sur demande) est documentée dans deux ouvrages : Eric Coatalem (La nature morte française au XVIIè siècle, Nautilus et corail page 320. Editions Faton) Brigit Hahn Woernle (Sebastian Stoskopff, Nautilus und Koralle page 154. Edition Hatje    Sebastian Stoskopff (1597 ; 1657) Né en 1597 à Strasbourg, ville libre d'Empire passée au protestantisme luthérien en 1523, Sébastien Stoskopff fait son premier apprentissage chez un peintre local. Son père, courrier officiel de la Ville, obtient en 1615 que celle-ci accorde à son fils une bourse pour qu'il aille se perfectionner à Hanau, auprès de Daniel Soreau, peintre humaniste qui se targue de faire de son jeune disciple un « nouveau Dürer ». Lorsque Daniel Soreau meurt en 1619, c'est Stoskopff qui liquide son atelier, preuve qu'il était devenu son second. Il demande en 1622 le permis de s'établir à Francfort, qui lui est refusé. Sa trace devient dès lors très discontinue : il séjourne à Paris, mais il est signalé à Venise en 1629 puis à Troyes. En 1636, il habite à Paris dans le Marais, près de la rue Vieille-du-Temple, et connaît une notoriété certaine comme le suggère la présence de ses oeuvres dans les plus grandes collections de l’époque. Dès son arrivée à Paris, Sébastien Stoskopff oriente son art dans de nombreuses directions et aborde des thèmes aussi variés que les natures mortes de livres - la somptueuse Nature morte aux livres et à la chandelle peinte en 1625 et conservée à Rotterdam (musée Boymans van Beuningen) est une des premières du genre , les représentations des cinq sens, de la vanité ; il crée aussi des « tables mises » et des cuisines très originales qui s’inscrivent parfaitement dans l’évolution de la production parisienne de Jacques Linard, Lubin Baugin et Louise Moillon avec lesquels il entretient des relations étroites. L’originalité des oeuvres de Stoskopff réside néanmoins dans leur composition et dans le traitement particulier de la lumière. En 1641, Sébastien Stoskopff est de retour à Strasbourg qui, relativement peu touchée par les troubles de la guerre de Trente Ans, est alors un centre artistique et intellectuel vivant et il y trouve rapidement sa place. Il obtient, non sans difficulté, d'être admis dans la corporation des peintres sans produire le traditionnel chef-d'œuvre. Il remercie le magistrat de cette distinction en lui offrant un superbe tableau, qui sera détruit à l'hôtel de ville par l'émeute du 21 juillet 1789. Il se marie en 1646 avec la fille d'un orfèvre strasbourgeois très en vue, se trouve bientôt père d'une fille. Ses œuvres sont marquées à la fois par la continuité et par l’innovation : les scènes de cuisine, les déjeuners sont toujours présents, de même que les vanités dont il donne avec la Grande Vanité (1641, Strasbourg, musée de l’Œuvre Notre-Dame) une interprétation magistrale. Mais des sujets nouveaux apparaissent : les orfèvreries et les corbeilles de verres, et de saisissants trompe-l’œil. Il a comme clients des princes allemands réfugiés dans la capitale alsacienne ; c’est auprès de l’un d’eux, le comte Johannes de Nassau-IdStein qu’il meurt, dans des conditions obscures, peut-être assassiné.